productions

artistes
année(s) de programmation :

100% craftée

par Mélodie Preux

performance

J’ai recousu mes vieux souvenirs déchirants, j’en ai fait un croptop qui m’aide à baliser le temps. Où puiser la force pour rallumer les feux éteints? Des seumeuses nostalgiques, les vêtements sont le butin.

A Normal Lost Phone

par Accidental Queens

gaming

A Normal Lost Phone est un jeu dans lequel on explore la vie intime d’une personne dont on vient de trouver le téléphone. Le jeu prend la forme d’une enquête narrative : on est amené à fouiller les messages, photos et applications du téléphone, afin d’en apprendre plus sur la personne à qui il appartenait. À travers ce téléphone, on découvre la vie, les amis, la famille et les histoires d’amour de Sam, jusqu’à sa mystérieuse disparition le soir de ses 18 ans. Le jeu sera en libre accès sur les heures d’ouverture du festival au Théâtre de l’Élysée.

Alèm de vocês, o que tem pra comer hoje?

par Acaua Shereya

performance

À part vous, Il y a quoi à manger aujourd’hui ? Other than you, what is there to eat today? Bonfuá, ça vadeza?! Une Sanctuaire Erotism Fest-frescany Pós-porn Funeral Strip Pédagogie Ópera Biographys em performatividade GAMBIARRA entre rêve et nightmare sur en terrain baldio. Bonjour voisin. Glossário *J’ai fait une agglutination de mots par la phonétique et le jeu. Bonne + Suar (transpiration) = Bonsuar Bonne + Soar (résonnance) = Bonsoar Bonne + Fuá (l’agitation Cuir_queer dans la rue_ Brasil-Fortaleza) = Bonfuá Ça va + Safadeza (Em brésilien, “safadeza” est un mot pour désigner la pratique des coquins et des coquines. Quand je dis « ça va » j’en ai déjà moitié du mot « safa ». Il m’en suffit d’ajouter « deza » et l’art do coquinage y est) = Ça vadeza

Alvorada (2022)

par Eliara Queiroz

performance

L’image des travailleurs du béton dans la construction de Brasilia (la capitale du Brésil) conduit poétiquement l’action comme la mythologie d’un corps-fleuve lapidé et endormi. Ainsi, dans cette performance, l’artiste est guidé par la métaphore de l’aube, comme la première lumière du jour ou comme le soleil printanier qui déchire l’aube en fermant un cycle et en commençant une nouvelle trajectoire, pour expérimenter des états et des poétiques en transit qui peuvent réveiller et déplacer un corps défoncé. Cette œuvre fait partie d’une série de trois performances qui composent l’installation chorégraphique Olho D’água : Sob a Argila, A Pedra et O Pó, que l’artiste développe depuis 2017 autour des notions de la fabrication et la réflexion d’un corps en transit. Elle s’appuie sur : les récits migratoires trans/travestis ; les processus d’urbanisation et de formation des grandes villes ; l’effacement et la formation des identités et des cultures au sein des centres urbains. Dans le cadre de cette recherche, l’artiste travaille à l’investigation, à la collecte et à l’organisation de matériaux autobiographiques, documentaires et poétiques en danse, vidéo, image et audio. Elle les compose et les réarrange en fonction des relations qu’elle crée avec chaque territoire/environnement dans lequel elle voyage.

Armes molles

par Léa Rivière

performance

En écho à la notion de travail émotionnel, activée comme tactique féministe pour articuler une certaine relation aux invisibles, Léa propose de penser aussi avec ce qu’elle appelle travail narratif. Pour celleux d’entre nous dont les vies ne sont pas architecturées par les narrations hégémoniques, le monde peut facilement se présenter comme une quasi-absence d’histoires à suivre, à prolonger ou par lesquelles se laisser orienter. Alors, souvent, survivre signifie aussi avoir à excaver, (re)susciter, (co)fomenter les histoires capables de tenir/soutenir/contenir nos existences. En collaboration avec des fantômes, des cailloux, des pokémons et d’autres invité·es plus ou moins visibles, Léa déplie des morceaux d’histoires comme on dégaine des armes molles : des armes qui connaissent la différence entre l’absence de combat et la présence du refus d’un combat. Dans ce solo, elle propose un lieu où être-avec. Être avec soi, avec ce qui est incertain, ce qui est mort, ce qui est encore en train d’apparaître, être avec l’épaisseur des choses.

Cabaret Ferri Venti

par Yax Ferri Venti

cabaret drag

Ce soir, Yax Ferri Venti fait son cabaret ! Il sera d’abord l’hôte d’une scène ouverte enflammée où toustes les personnes trans, inter et/ou non-binaires qui le souhaitent sont invité·es à prendre le micro, monter sur scène et venir partager un bout de leur talent. Ce sera aussi pour lui l’occasion de vous présenter les kings nouvellement nés de l’atelier drag-king qui aura précédé, et qui vous feront l’honneur de se présenter à vous sous toutes les formes, les couleurs et les pilosités ! Après cette scène ouverte, Yax Ferri Venti vous invitera à découvrir sa propre histoire le temps d’un One Drag Show. Dans une pièce poétique et militante, avec des touches d’humour tranchante, Yax vous ouvre les portes de son intimité et vous invite à en franchir le seuil.

CEREMOANING

par Léa Rivière

atelier

CEREMOANING c’est un endroit pour deuiller ensemble : un endroit de pratique de deuil collective. Moaning en anglais ça veut dire ‘faire un son long et profond qui exprime une souffrance physique/mentale ou un plaisir sexuel’. CEREMOANING c’est un moment pour venir geindre/gémir/grogner/pleurer/vagir les un·es avec les autres, être avec l’intrication des joies et des chagrins déployés par la pratique de deuiller ensemble. La plupart d’entre nous avons peu accès à des lieux/temps pour être avec ce qu’on perd, ce qu’on a perdu, ce qu’on est sur le point de perdre. Nous y avons rarement accès individuellement, et encore plus rarement en communauté. CEREMOANING c’est un moment pour se rassembler et pratiquer ça. Passer un temps un peu plus lent, un peu plus épais, avec les personnes et les choses qu’on perd et qu’on a perdues, avec la transformation continuelle des relations qui nous lient à elles. On commence en petits groupes, en petits cercles. Chacun·e choisit une personne/chose qu’ielle a perdue ou qu’ielle est en train de perdre, qu’ielle deuille, et partage l’histoire de leur relation. C’est une façon d’inviter ces proches invisibles, de les inclure dans le groupe, de faire l’expérience de la vivacité de ces connexions : qu’est-ce que cette personne ou cette chose me fait sentir, ressentir, faire, penser, dire, à cet instant ? Pour la seconde partie, chaque participant·e est invité·e à créer, si elle veut, une cérémonie pour honorer l’importance de ces relations. Chaque personne présente fait partie de chaque cérémonie, en tant que co-faiseur·euse et/ou en tant que témoin.

Cotylédons

par Sabrina Calvo et Moiralien

défilé de mode

Stylisme : Bri Bijoux : Moïralien

Da Beira Pra Dentro

par Eliara Queiroz

performance

Du Bord Vers l’Intérieur Cette étude chorégraphique en développement est le fruit de l’exercice de réflexion sur ce qui entre dans les orifices de notre corps. Observer en particulier l’espace/canal qui se forme entre la bouche et l’anus. Dans cette action j’étudie les possibilités des existences trans/travesties de re-signifier ces organes et d’autres, en pensant la bouche ou l’anus comme un lieu d’affirmation, de transit et de transformation de leurs genres et désirs. Ainsi, j’écoute subjectivement ces espaces internes entre les orifices – qui relient ce qui est à l’intérieur du corps à ce qui est à l’extérieur et aussi inversement -, en examinant comment et quelles réflexions peuvent émerger dans ces déplacements internes. Cette œuvre fait partie d’une série de trois performances qui composent l’installation chorégraphique Olho D’água : Sob a Argila, A Pedra et O Pó, que l’artiste développe depuis 2017 autour des notions de la fabrication et la réflexion d’un corps en transit. Elle s’appuie sur : les récits migratoires trans/travestis ; les processus d’urbanisation et de formation des grandes villes ; l’effacement et la formation des identités et des cultures au sein des centres urbains. Dans le cadre de cette recherche, l’artiste travaille à l’investigation, à la collecte et à l’organisation de matériaux autobiographiques, documentaires et poétiques en danse, vidéo, image et audio. Elle les compose et les réarrange en fonction des relations qu’elle crée avec chaque territoire/environnement dans lequel elle voyage.

La route est longue

par Luz Volckmann et Nanténé Traoré

performance

Transitinérance et autres bêtises au volant On a failli vous faire un spectacle de trans. On avait déjà invité la mort, le deuil et l’émotion, spécialement pour l’occasion. On avait préparé tout le packaging qui va avec: le lâcher de cendres, beaucoup de colère et puis à la fin l’espoir, quand même, à l’horizon. On a bien réfléchi. On va partir dans une autre direction : on se casse. On se barre écrire à bord d’une Clio 3 essence avec les fenêtres à ouverture manuelle. 2 transexuel·les dans une voiture, c’est déjà un poème. On reviendra quand les road trip de trans ne seront plus rangés au rayon science-fiction et qu’on pourra pisser tranquille sur les aires d’autoroute. On vous invite à notre pot de départ. Texte: Luz Volckmann et Nanténé Traoré Création musicale : Edna Musique : Jenny Charreton

Lapdance pour nous

par Eve Magot

atelier

Un atelier pour explorer les dynamiques de la lapdance, ou l’art de baiser les cerveaux. Un atelier pour danser, se marrer, casser des rétines, jouer avec nos mouvements et potentiels érotiques. Un atelier pour s’offrir des moments qui ne nous sont jamais accessibles – ou bien trop rarement – en tant que personnes aux genres, corps, sensualités hors normes. Pour donner et recevoir des danses avec envie et respect, le faire en groupe, ensemble, entre inconnu·es et connu·es, les un·es à côté des autres. Chaque participant·e sera dans la position de donner et recevoir à tour de rôle. Après un échauffement et une mise en mouvement, la pratique se fera en binôme : danser ou recevoir la danse, jouer avec les regards, les dynamiques de pouvoir et de contrôle de la situation, la distance et la proximité, le contact ou non. Tout au long de l’atelier, nous prendrons soin d’exprimer les envies et limites des donneur·ses et receveur·ses. Pour cela, des moments de négociation en amont de chaque danse nous permettront ensuite de danser joyeusement, avec légèreté et chaleur, de s’offrir ces lapdances, pour nous. Après les danses, nous vous proposons de fabriquer un fanzine-instantané collectif qui servira d’archive poétique de cet atelier. Viens avec ta tenue sexy préférée ! Possibilité de se changer sur place. Le niveau de (dés)habillement pourra varier selon les désirs et limites de chacun·e mais il n’y aura pas de nudité totale. Atelier réservé aux personnes majeures

Les Ilots

par Carol Sibony

Exposition

Les Îlots prend la forme d’un espace empli de souvenirs, ce sont des lieux vidés de la présence de ceux qui pourraient l’habiter. Des images mouvantes capturées lors de voyages dans le Gers et au Québec, en font une expérience faite de sentiments doux qui s’entremêlent. Des lieux comme une mémoire qui tombe en ruine au fil des passages jusqu’à en devenir méconnaissables. Les Îlots permettent de se mouvoir à l’intérieur d’une installation monumentale pour une expérience audiovisuelle et sensorielle forte. Composée de tulles blancs suspendus en hauteur, cette installation déploie plusieurs projections d’images fantomatiques. Les Îlots est un procédé de matérialisation d’une image qui aborde le deuil, la mémoire qui se fragmente et prend comme sujet des espaces vides pour faire de la question du manque, un point central de l’œuvre. L’installation s’accompagne d’une musique composée par la DJ Dita von Tears.

Monstre-Moi

par Tristana Denis

performance

Les trois dernières années qui ont précédé ma transition ont été décisives. De cette vie assignée pendant vingt ans, je n’en récupère pas grand-chose, à part ces mots que j’avais écrits depuis l’exutoire d’une écriture automatique. J’y composais quotidiennement un raisonnement, pour à la fois énoncer le système d’exclusion et de compression dans lequel mon corps était imbriqué et pour en trouver les clefs d’émancipation. Au moment où j’écrivais, j’étais, sans le savoir, empêchée d’être moi-même par mon environnement. Ces mots font le récit de ce cheminement de survie, de la vulnérabilité de mon corps en permanence attaqué. Je me souviens d’elle, dans l’endurance et la douleur de cet exercice quotidien, avec beaucoup de tendresse. Je vais créer un dialogue, depuis ma voix d’aujourd’hui, avec celle qui logeait derrière les murs de sa propre peau. À l’époque au masculin, j’ai fait le choix, pour faire vivre ce texte, de genrer au neutre tous les accords à la première personne. C’est important à savoir : il n’y a pas un seul de ces mots que j’avais écrits en conscience de ma transidentité ou de mon intersexuation. J’avançais dans mon écriture par une écoute intuitive de mon corps, d’images et de perceptions que je retranscrivais avec des mots, comme une simple traduction, un cumul de premiers jets. Le texte cartographique qui dénoue ce nœud de violence se nomme Monstre-moi. Écrit entre 2018 et 2020, j’en ai recueilli une trentaine de pages, sur une centaine au départ, que je performe depuis 2022 sur des boucles sonores de ma composition.

Terrible Chileno

par Dynamo Jissussalem

spectacle dragking

“Terrible Chileno” est un spectacle du dragking Dynamo Jisussalem. La pièce raconte son parcours au cours des dernières années, son travail de barman et d’artiste au milieu d’une révolution inachevée, ses frustrations et le chemin qu’il a parcouru pour atteindre une scène internationale.

Très Très Trans

par Convergence des Slut·tes

fête

⚡️ Clubbing - FACT x Convergence des Slut·tes 🎡 5 novembre - @soniclyon ❤️‍🔥 Prix libre - No CB a l’entrée ⏱ Line-up ⏱ 🔮 20h30-21h30 : Yasmine des Astres (live) 🌊 21h30-22h: M4UV3 (live) 🕺 23h-00h : Lavender Boy 🌪 00h-01h30 : Luna Spectra b2b Klëpta Schwarz 🤯 1h30-03h30 : MOESHA 13

UÝRA – The Rising Forest

Long métrage

UÝRA – A Retomada da Floresta Uýra, une artiste autochtone trans voyage à travers la forêt amazonienne dans un voyage de découverte de soi en utilisant l’art de la performance et des messages ancestraux pour enseigner aux jeunes autochtones et affronter le racisme structurel et la transphobie au Brésil. @uyrasodoma @uyra.doc @julianacuri

You-Rite-Me

par Saphir Belkheir

danse

Dans ce duo les deux protagonistes se rencontrent à travers l’exploration de leur imaginaires respectifs. Le corps et le couteau invoquent des formes et des sensations qui amènent le spectateur à faire des choix sur sa manière de percevoir cette relation à la fois hypnotisante et paisible. C’est un travail né de la volonté de déplacements de pratiques (BDSM, Eurythmie) pour en générer de nouvelles, lovées dans des contradictions et résolues dans la négociation chorégraphique