Armes molles

performance

par Léa Rivière

édition du FACT : 2022

En écho à la notion de travail émotionnel, activée comme tactique féministe pour articuler une certaine relation aux invisibles, Léa propose de penser aussi avec ce qu’elle appelle travail narratif. Pour celleux d’entre nous dont les vies ne sont pas architecturées par les narrations hégémoniques, le monde peut facilement se présenter comme une quasi-absence d’histoires à suivre, à prolonger ou par lesquelles se laisser orienter. Alors, souvent, survivre signifie aussi avoir à excaver, (re)susciter, (co)fomenter les histoires capables de tenir/soutenir/contenir nos existences.

En collaboration avec des fantômes, des cailloux, des pokémons et d’autres invité·es plus ou moins visibles, Léa déplie des morceaux d’histoires comme on dégaine des armes molles : des armes qui connaissent la différence entre l’absence de combat et la présence du refus d’un combat.

Dans ce solo, elle propose un lieu où être-avec. Être avec soi, avec ce qui est incertain, ce qui est mort, ce qui est encore en train d’apparaître, être avec l’épaisseur des choses.