Alvorada (2022)

performance

par Eliara Queiroz

édition du FACT : 2022

L’image des travailleurs du béton dans la construction de Brasilia (la capitale du Brésil) conduit poétiquement l’action comme la mythologie d’un corps-fleuve lapidé et endormi. Ainsi, dans cette performance, l’artiste est guidé par la métaphore de l’aube, comme la première lumière du jour ou comme le soleil printanier qui déchire l’aube en fermant un cycle et en commençant une nouvelle trajectoire, pour expérimenter des états et des poétiques en transit qui peuvent réveiller et déplacer un corps défoncé.

Cette œuvre fait partie d’une série de trois performances qui composent l’installation chorégraphique Olho D’água : Sob a Argila, A Pedra et O Pó, que l’artiste développe depuis 2017 autour des notions de la fabrication et la réflexion d’un corps en transit.

Elle s’appuie sur : les récits migratoires trans/travestis ; les processus d’urbanisation et de formation des grandes villes ; l’effacement et la formation des identités et des cultures au sein des centres urbains.

Dans le cadre de cette recherche, l’artiste travaille à l’investigation, à la collecte et à l’organisation de matériaux autobiographiques, documentaires et poétiques en danse, vidéo, image et audio.

Elle les compose et les réarrange en fonction des relations qu’elle crée avec chaque territoire/environnement dans lequel elle voyage.