Les Îlots prend la forme d’un espace empli de souvenirs, ce sont des lieux vidés de la présence de ceux qui pourraient l’habiter.
Des images mouvantes capturées lors de voyages dans le Gers et au Québec, en font une expérience faite de sentiments doux qui s’entremêlent. Des lieux comme une mémoire qui tombe en ruine au fil des passages jusqu’à en devenir méconnaissables.
Les Îlots permettent de se mouvoir à l’intérieur d’une installation monumentale pour une expérience audiovisuelle et sensorielle forte.
Composée de tulles blancs suspendus en hauteur, cette installation déploie plusieurs projections d’images fantomatiques.
Les Îlots est un procédé de matérialisation d’une image qui aborde le deuil, la mémoire qui se fragmente et prend comme sujet des espaces vides pour faire de la question du manque, un point central de l’œuvre.
L’installation s’accompagne d’une musique composée par la DJ Dita von Tears.
Série d’autoportraits de l’artiste nue, réalisés dans des moments d’euphorie, en mai et juin 2022.
Installation, poème dessiné.
On y raconte des scènes tectoniques, des rifts, des failles qui se remplissent d’eaux froides, de coussins de laves subaquatiques, de flancs de montagnes mouvantes, d’émoussements, de durcissements, on y parle de cailloux.
Guerreras Futuras est une retrospective de dessins basés sur l’œuvre de science-fiction du même nom déployée par Sofía Saunier.
Bonfuá, ça vadeza?!
Une Sanctuaire Erotism Fest-frescany Pós-porn Funeral Strip Pédagogie Ópera Biographys em performatividade GAMBIARRA entre rêve et nightmare sur en terrain baldio. Bonjour voisin.
Glossário
*J’ai fait une agglutination de mots par la phonétique et le jeu.
Bonne + Suar (transpiration) = Bonsuar
Bonne + Soar (résonnance) = Bonsoar
Bonne + Fuá (l’agitation Cuir_queer dans la rue_ Brasil-Fortaleza) = Bonfuá
Ça va + Safadeza (Em brésilien, “safadeza” est un mot pour désigner la pratique des coquins et des coquines.
Quand je dis « ça va » j’en ai déjà moitié du mot « safa ». Il m’en suffit d’ajouter « deza » et l’art do coquinage y est) = Ça vadeza
“Terrible Chileno” est un spectacle du dragking Dynamo Jisussalem.
La pièce raconte son parcours au cours des dernières années, son travail de barman et d’artiste au milieu d’une révolution inachevée, ses frustrations et le chemin qu’il a parcouru pour atteindre une scène internationale.
Les trois dernières années qui ont précédées ma transition ont été décisives.
De cette vie assignée pendant vingt années, je n’en récupère pas grand chose, à part ces mots que j’avais écrits depuis l’exutoire d’une écriture automatique. J’y composais quotidiennement un raisonnement, pour à la fois énoncer le système d’exclusion et de compression dans lequel mon corps était imbriqué et pour en trouver les clefs d’émancipation.
Au moment où j’écrivais, j’étais sans le savoir, empêchée d’être moi-même par mon environnement.
Ces mots font le récit de ce cheminement de survie, de la vulnérabilité de mon corps en permanence attaqué. Je me souviens d’elle, dans l’endurance et la douleur de cet exercice quotidien, avec beaucoup de tendresse.
Je vais créer un dialogue, depuis ma voix d’aujourd’hui, avec celle qui logeait derrière les murs de sa propre peau. À l’époque au masculin, j’ai fait le choix, pour faire vivre ce texte, de genrer au neutre tous les accords à la première personne.
C’est important à savoir: il n’y a pas un seul de ces mots que j’avais écrits en conscience de ma transidentité ou de mon intersexuation. J’avançais dans mon écriture par une écoute intuitive de mon corps, d’images et de perceptions que je retranscrivais avec des mots, comme une simple traduction, un cumul de premiers jets.
Le texte cartographique qui dénoue ce nœud de violence se nomme Monstre-moi. Écrit entre 2018 et 2020, j’en ai recueilli une trentaine de pages, sur une centaine au départ, que je performe depuis 2022 sur des boucles sonores de ma composition.
Au commencement, il y a l’envie de partager une pratique physique des performeur·euses qu’iels réalisent initialement dans l’intimité.
Puis vient la question de l’incarnation d’un cheminement intellectuel d’une émotion perçue comme “négative” : comment la mettre en corps pour en tirer un enseignement ?
Dans cette performance initiatique, les performeur·euses vous invitent à vous questionner sur la jalousie : quel rapport à l’autre et à soi peut-elle impliquer ?
Cette étude chorégraphique en développement est le fruit de l’exercice de réflexion sur ce qui entre dans les orifices de notre corps.
Observer en particulier l’espace/canal qui se forme entre la bouche et l’anus. Dans cette action j’étudie les possibilités des existences trans/travesties de re-signifier ces organes et d’autres, en pensant la bouche ou l’anus comme un lieu d’affirmation, de transit et de transformation de leurs genres et désirs. Ainsi, j’écoute subjectivement ces espaces internes entre les orifices – qui relient ce qui est à l’intérieur du corps à ce qui est à l’extérieur et aussi inversement -, en examinant comment et quelles réflexions peuvent émerger dans ces déplacements internes.
Cette œuvre fait partie d’une série de trois performances qui composent l’installation chorégraphique Olho D’água : Sob a Argila, A Pedra et O Pó, que l’artiste développe depuis 2017 autour des notions de la fabrication et la réflexion d’un corps en transit.
Elle s’appuie sur : les récits migratoires trans/travestis ; les processus d’urbanisation et de formation des grandes villes ; l’effacement et la formation des identités et des cultures au sein des centres urbains.
Dans le cadre de cette recherche, l’artiste travaille à l’investigation, à la collecte et à l’organisation de matériaux autobiographiques, documentaires et poétiques en danse, vidéo, image et audio.
Elle les compose et les réarrange en fonction des relations qu’elle crée avec chaque territoire/environnement dans lequel elle voyage.
Je vais jouer mes chansons toute seule sur scène puis sauter un peu partout en criant, surement les gens danseront et puis des fois y en a qui pleurent et à la fin on sera content.e.s.
En écho à la notion de travail émotionnel, activée comme tactique féministe pour articuler une certaine relation aux invisibles, Léa propose de penser aussi avec ce qu’elle appelle travail narratif. Pour celleux d’entre nous dont les vies ne sont pas architecturées par les narrations hégémoniques, le monde peut facilement se présenter comme une quasi-absence d’histoires à suivre, à prolonger ou par lesquelles se laisser orienter. Alors, souvent, survivre signifie aussi avoir à excaver, (re)susciter, (co)fomenter les histoires capables de tenir/soutenir/contenir nos existences.
En collaboration avec des fantômes, des cailloux, des pokémons et d’autres invité·es plus ou moins visibles, Léa déplie des morceaux d’histoires comme on dégaine des armes molles : des armes qui connaissent la différence entre l’absence de combat et la présence du refus d’un combat.
Dans ce solo, elle propose un lieu où être-avec. Être avec soi, avec ce qui est incertain, ce qui est mort, ce qui est encore en train d’apparaître, être avec l’épaisseur des choses.
Ce soir, Yax Ferri Venti fait son cabaret !
Il sera d’abord l’hôte d’une scène ouverte enflammée où toustes les personnes trans, inter et/ou non-binaires qui le souhaitent sont invité·es à prendre le micro, monter sur scène et venir partager un bout de leur talent. Ce sera aussi pour lui l’occasion de vous présenter les kings nouvellement nés de l’atelier drag-king qui aura précédé, et qvous fui ont l’honneur de se présenter à vous sous toutes les formes, les couleurs et les pilosités !
Après cette scène ouverte, Yax Ferri Venti vous invitera à découvrir sa propre histoire le temps d’un One Drag Show.
Dans une pièce poétique et militante, avec des touches d’humour tranchante, Yax vous ouvre les portes de son intimité et vous invite à en franchir le seuil.
L’image des travailleurs du béton dans la construction de Brasilia (la capitale du Brésil) conduit poétiquement l’action comme la mythologie d’un corps-fleuve lapidé et endormi. Ainsi, dans cette performance, l’artiste est guidé par la métaphore de l’aube, comme la première lumière du jour ou comme le soleil printanier qui déchire l’aube en fermant un cycle et en commençant une nouvelle trajectoire, pour expérimenter des états et des poétiques en transit qui peuvent réveiller et déplacer un corps défoncé.
Cette œuvre fait partie d’une série de trois performances qui composent l’installation chorégraphique Olho D’água : Sob a Argila, A Pedra et O Pó, que l’artiste développe depuis 2017 autour des notions de la fabrication et la réflexion d’un corps en transit.
Elle s’appuie sur : les récits migratoires trans/travestis ; les processus d’urbanisation et de formation des grandes villes ; l’effacement et la formation des identités et des cultures au sein des centres urbains.
Dans le cadre de cette recherche, l’artiste travaille à l’investigation, à la collecte et à l’organisation de matériaux autobiographiques, documentaires et poétiques en danse, vidéo, image et audio.
Elle les compose et les réarrange en fonction des relations qu’elle crée avec chaque territoire/environnement dans lequel elle voyage.
J’ai recousu mes vieux souvenirs déchirants, j’en ai fait un croptop qui m’aide à baliser le temps.
Où puiser la force pour rallumer les feux éteints?
Des seumeuses nostalgiques, les vêtements sont le butin.
Photographie originale : @mauxdits__
Transitinérance et autres bêtises au volant
On a failli vous faire un spectacle de trans.
On avait déjà invité la mort, le deuil et l’émotion, spécialement pour l’occasion.
On avait préparé tout le packaging qui va avec: le lâcher de cendres, beaucoup de colère et puis à la fin l’espoir, quand même, à l’horizon.
On a bien réfléchi.
On va partir dans une autre direction: on se casse.
On se barre écrire à bord d’une Clio 3 essence avec les fenêtres à ouverture manuelle. 2 transexuel.les dans une voiture, c’est déjà un poème.
On reviendra quand les road trip de trans ne seront plus rangés au rayon science-fiction et qu’on pourra pisser tranquille sur les aires d’autoroute.
On vous invite à notre pot de départ.
Texte : Nantené Traoré et Luz Volckmann
Musique : Jenny Charreton
« Ça veut dire quoi être une fille ? Ça veut dire quoi être un garçon ? »
Une musique endiablée, des théières qui prennent vie, un festival de chansons et de couleurs, on se croirait presque dans un Disney… Presque !
Uýra, une artiste autochtone trans voyage à travers la forêt amazonienne dans un voyage de découverte de soi en utilisant l’art de la performance et des messages ancestraux pour enseigner aux jeunes autochtones et affronter le racisme structurel et la transphobie au Brésil.
Renseignements : festival.fact@gmail.com
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